Situations d'apprentissage, exercices, tâches d'apprentissage...

Pour mieux se comprendre, quelques précisions terminologiques...

Différents termes sont utilisés pour désigner le contexte d'apprentissage et de formation des joueurs. Parfois des termes différents sont utilisés alors que l'on se réfère à la même réalité.

Il n'est pas question ici de faire une présentation théorique des concepts qui sont en jeu mais simplement de préciser comment et pourquoi nous utilisons certains termes.

Tâche

Une tâche désigne "ce qu'il y a à faire". Elle se définit par un but déterminé, dans des conditions déterminées. Le but est souvent assorti de consignes qui sont soit des consignes relatives au fonctionnement de la tâche ("sortir du terrain et se replacer après avoir frappé" par exemple), soit des contraintes procédurales, c'est-à-dire portant sur la manière d'atteindre le but (atteindre la cible "en frappant le ballon à une main" par exemple).

C'est donc un concept de base pour de nombreuses activités humaines bien au-delà du sport. Il permet de décrire le cadre de l'activité et permet d'analyser quelles ressources seront sollicitées pour réaliser la tâche.

Exercice

L'exercice désigne une tâche dans laquelle on exerce, on stabilise et on affine des capacités déjà existantes.

Tâche d'apprentissage

On qualifie de tâche d'apprentissage une tâche élaborée dans le but de faire apprendre. Puisqu'une tâche mobilise des ressources, une tâche d'apprentissage est conçue pour solliciter des ressources clairement identifiées. Selon le registre dans lequel on les décrit, ces ressources seront cognitives, motrices, affectives, énergétiques ou encore techniques, tactiques, physiques, mentales.

Il est absolument essentiel de savoir précisément ce que l'on cherche à faire apprendre et à développer chez les joueurs à travers une tâche. Les ressources sollicitées seront toujours plurielles mais on définit une priorité, une dominante sur laquelle, à un moment donné, porte le travail.

La demande de la tâche sera légèrement supérieure aux ressources disponibles pour susciter l'élévation de ces ressources. Si la tâche est trop facile, elle est réussie mais elle n'élève pas les ressources. Si elle est trop difficile, elle provoque un échec systématique et ne permet pas d'apprentissage. Dans ces deux cas elle est peu motivante.

Au fil de nombreuses années, nous avons constaté que les capacités des élèves étaient beaucoup plus souvent sous-estimées que surestimées, et donc que la difficulté des tâches était plus souvent trop faible que trop forte. Une tâche d'apprentissage par définition provoque des essais et des erreurs. L'envie louable qu'a l'enseignant de voir l'élève réussir le rend parfois trop impatient et trop anxieux vis à vis des erreurs. Voir à ce sujet l'intervention de l'enseignant.

Puisqu'un élève ne dispose pas immédiatement du niveau de ressources pour réussir la tâche d'apprentissage, elle constitue pour lui, par définition, un problème à résoudre.

Situation d'apprentissage

On utilise le terme de situation d'apprentissage quand, en plus de la description de la tâche d'apprentissage, on prend en compte l'ensemble du contexte d'enseignement : les objectifs poursuivis, la planification, le rôle de l'enseignant, le contexte (scolaire, associatif), etc.

Au delà de "ce qu'il y a à faire", on décrit ainsi le système global dans lequel se développe l'activité des différents acteurs, contexte qui participe largement au sens que prend cette activité.

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